Biographie
Ruben Binam
Passionné d arts dès mon enfance, je découvre avec passion le jardinage, la peinture, le dessin et la musique.
Dès l’âge de 7 ans, notre père nous initie au solfège mes frères et moi. Quelques années plus tard, arrivera par bateau l’orgue à lui offert par son épouse, notre mère. Une fois installé à la maison, cet instrument enflamme mon cœur et devient pour moi un ami précieux dont chacune des touches nourrit mon imaginaire. Les accords et les gammes se révèlent à moi au fûr et à mesure de mes explorations.
A 16 ans, je prends mon envol en tant que chef d’ orchestre. Transfuge de l’orchestre officiel du « collège de la retraite », avec quelques camarades passionnés, nous allons former le 1er orchestre « outsider » de l’établissement, dont je prendrai la direction.
À partir de ce moment, je ressens un appel à explorer des horizons musicaux de plus en plus larges.
Un soir, monsieur Vincent Effila (chef d’orchestre de la télévision nationale du Cameroun) me surprend en train de m’exercer sur le piano du bar panoramique de « l’hôtel Hilton » à Yaoundé. C’est alors que de nouveaux challenges vont s’offrir à moi lorsqu’il me propose de le remplacer de temps à autres pour ses prestations en piano solo.
A 18 ans, le destin insiste.. ! inscrit à l’université catholique d’Afrique centrale, je me retrouve à constituer l’orchestre du campus, le « catho music band ». Cet orchestre va devenir le creuset de mon tout premier projet professionnel, le groupe “Macase”.
D’années en années, de voyages en rencontres, je suis repéré en 2003 par Manu Dibango, l’illustre jazzman Camerounais. Il me prendra par la main et m’intégrera comme intermittent au sein de son orchestre.
Ma présence aux côté du grand maître m’amènera à reconsidérer mon propre projet musical :
Avec « Papa Manu », je me suis replongé dans l’univers des grands orchestres africains, celui d’où ont émergé le « African Jazz » de Kabasélé, le « Bembeya jazz » de Guinée, sans oublier « Egypt 80 » de Fela Kuti et le « Rail band » de Bamako …
Mes yeux s’ ouvraient enfin à l’ évidence : il s’agissait désormais pour moi de m’inscrire dans la tradition des grands orchestres d’Afrique.
Style musical.
Ruben Binam défend une démarche musicale appelée « Panafrican groove ».
En 2012, le processus se mit en branle, un pupitre en appelant un autre, une mesure succédant à l’autre, l’inévitable valse des musiciens et chanteurs donne peu à peu corps à ce qui paraissait peu de temps encore avant, un rêve inaccessible: le « KEMIT 7 Collective » de Ruben Binam voit le jour. Et en 2020, le Centre Culturel Ubuntu, lieux des arts pluriels emerge dans la ville de Yaounde.
Ainsi s’écrit mon histoire, dans une mélodie qui laisse résonner chaque note, comme le signal témoin d’un chemin balisé de rêves, de luttes mais aussi de passions et de succès.
La musique m’a choisie et dans son étreinte généreuse, j’ai trouvé mon chemin.